- Constat de détournement ou d’utilisation illicite de données professionnelles
Le Commissaire de Justice peut dresser un constat visant à documenter des faits tels que :
- Le détournement de bases de données (clients, fournisseurs, contacts professionnels...),
- Le vol ou la copie de fichiers confidentiels,
- L’envoi non autorisé de documents professionnels (depuis une boîte e-mail professionnelle de l’entreprise, un support USB ou un outil collaboratif),
- La suppression ou l’altération volontaire de données avant un départ ou une rupture de contrat,
- Les accès frauduleux ou abusif à des outils numériques internes lorsque des salariés ou anciens collaborateurs continuent d’accéder à des fichiers, intranets ou plateformes de l’entreprise après leur départ
Lorsque nécessaire, et dans le respect des droits du salarié, le Commissaire de Justice peut intervenir (parfois avec le concours d’un expert informatique) pour procéder à l’extraction et à la conservation de données (contenu d’un disque dur, messagerie professionnelle, historique de navigation, accès à des dossiers internes...).
2. Constat de vidéosurveillance ou vidéoprotection
En cas de suspicion de comportement fautif ou d’infraction dans l’entreprise, le Commissaire de Justice peut intervenir pour :
- Constater des images issues de caméras de surveillance,
- Vérifier que ces enregistrements sont conformes à la réglementation (CNIL, RGPD),
- Décrire objectivement les faits observés, qu’ils concernent un salarié ou un tiers.
Ce type de constat peut notamment servir à étayer des sanctions disciplinaires ou à prouver une faute grave.
3. Constat de communications électroniques professionnelles (emails, SMS, messageries instantanées)
Le Commissaire de Justice peut intervenir pour constater le contenu de messages échangés via des canaux professionnels : e-mail professionnels, SMS, WhatsApp ou d’autres messageries (Slack, Teams…).
Ces constats peuvent être réalisés sur un smartphone, un ordinateur ou une messagerie en ligne, dans le respect du droit du travail et de la vie privée. Ils permettent de prouver, par exemple, un harcèlement, une menace, une consigne illégale, ou tout échange utile dans le cadre d’un litige.
4. Constat de remise ou non-remise de matériel professionnel
Lorsqu’un salarié quitte l’entreprise, un constat dans les locaux professionnels permet de vérifier la restitution effective (ou non) du matériel mis à disposition : ordinateurs, téléphones, badges, documents confidentiels, supports de stockage, véhicules...
5. Constat de grève ou de blocage de site
Le Commissaire de Justice peut intervenir pour constater le déroulement d’un mouvement de grève, d’une occupation ou d’un blocage, notamment en présence de débordements.
Le procès-verbal de constat pourra faire état d’excès commis par certains grévistes, d’une occupation illicite des lieux ou d’atteintes aux personnes ou aux biens, d’entraves à la libre circulation des personnes ou des marchandises, ou encore du blocage des accès à l’entreprise.